Assemblée générale de l’ONU : Le Président Tshisekedi demande la reconnaissance du “génocide congolais”

À l’occasion de la 80è session de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a lancé un appel solennel à la communauté internationale pour la reconnaissance de ce qu’il qualifie de “génocide congolais” dans l’Est du pays.

Face à l’assemblée, M. Tshisekedi a martelé que la tragédie qui frappe le peuple congolais depuis plus de 30 ans n’est « pas seulement un conflit, c’est un génocide silencieux”. Il a souligné que « tous les marqueurs d’un projet d’extermination sont réunis » et que la paix mondiale ne peut commencer sans la “reconnaissance de cette tragédie ».

La RDC impute directement la responsabilité de ces violences au Rwanda et à ses “supplétifs”, notamment le groupe armé M23.

« L’AFC/M23 n’est qu’une émanation de la volonté du Rwanda », a affirmé Félix Tshisekedi, ajoutant que la guerre dans l’Est n’a « aucun soubassement politique », mais est une « guerre économique imposée pour le pillage des ressources naturelles » de son pays.

Le chef d’État congolais a réclamé la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante pour afin d’ « établir la vérité, rendre justice aux victimes ».

La réponse cinglante de Kigali

L’initiative congolaise de faire reconnaître le “génocide” a été qualifié de “stupide” par Kigali. Sur les réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères rwandais, Olivier Nduhungirehe, a riposté par une salve d’accusations contre le président congolais.

Il a dénoncé le soutien présumé de Félix Tshisekedi « en argent et en armes » aux milices Wazalendo, accusées d’avoir ciblé des Congolais d’ethnie Tutsi. Nduhungirehe a conclu de manière cinglante : « Après cela, [le président congolais] ose monter à la prestigieuse tribune des Nations Unies pour accuser autrui de génocide ? Un simple miroir aurait fait l’affaire ! »

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