À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, la Côte d’Ivoire est à nouveau traversée par des tensions politico-judiciaires. Plusieurs figures majeures de la scène politique se trouvent actuellement empêchées de participer à ce scrutin, en raison de radiations ou de contentieux juridiques.
Face à cette situation préoccupante, la Fondation internationale pour l’Observation des Droits de l’homme et la Vie pacifique (FIDHOP), fondée par le Dr Boga Sako Gervais, et la Plateforme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), représentée par son président du conseil d’administration, M. Ebrin Yao Remi, ont lancé un appel solennel à l’Organisation des Nations Unies (ONU) et à l’Union européenne (UE).
Cet appel a été formulé au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 27 mai 2025 à Cocody-Abatta. Ces deux leaders de la société civile invitent l’ONU, garante de la paix mondiale, ainsi que l’UE, qu’ils soupçonnent de parti pris en faveur du pouvoir en place, à se saisir des menaces qui pèsent sur la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.
Ils dénoncent notamment une crise préélectorale née de la radiation de plusieurs figures de l’opposition de la liste électorale, parmi lesquelles Cheick Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro Kigbafori. Dr Boga Sako et M. Ebrin Yao exhortent ces institutions internationales à intervenir de manière préventive afin d’éviter une nouvelle crise : « Il faut prévenir, plutôt que prétendre guérir demain », ont-ils martelé.
Ils exigent également une révision immédiate de la liste électorale avant l’élection présidentielle d’octobre, pour permettre à des milliers d’Ivoiriens, qui n’avaient pu s’inscrire lors de l’opération de 2024 en raison d’un délai jugé trop court, d’exercer leur droit de vote.
Ils remettent par ailleurs en question la légitimité et la crédibilité de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI), qu’ils appellent à dissoudre pour être remplacée par une institution recomposée avec des membres apolitiques, issus de la société civile et désignés par consensus.
Enfin la FIDHOP et la PEC-CI lancent un appel au Président Alassane Ouattara pour qu’il renonce à briguer un quatrième mandat, estimant qu’un tel geste renforcerait la cohésion sociale et préserverait la paix dans un pays encore marqué par des fractures.
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