Dans une déclaration solennelle à la presse nationale et internationale, lue par sa porte-parole, Me Habiba Touré, l’ancien président de la République et leader du PPA-CI, Laurent Gbagbo, a fait le point des consultations effectuées avec des candidats non retenus à la présidentielle par le Conseil constitutionnel.
Laurent Gbagbo a expliqué avoir engagé des consultations avec plusieurs acteurs politiques dont les dossiers avaient été déclarés irrecevables. Ces échanges ont fait émerger deux pistes de réflexion. La première consistait à « prendre le régime RHDP à son propre piège » en soutenant collectivement un candidat validé par le Conseil constitutionnel. Mais cette hypothèse n’a pas prospéré. L’ancien chef de l’État a souligné qu’elle n’avait ni l’unanimité parmi les candidats exclus, ni l’adhésion de la population, ajoutant que « les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne sont pas ceux investis par les grands partis politiques du pays ». Pour lui, il n’existait donc pas de consensus ni de légitimité suffisante pour envisager cette stratégie.
Ce rejet de l’option de soutien à un candidat « par défaut » s’accompagne d’une critique plus large du processus électoral actuel, qualifié de biaisé et de non inclusif. Laurent Gbagbo a insisté sur le fait que l’enjeu dépasse la simple désignation d’un nouveau président. « Ce qui est en jeu, c’est la survie de notre démocratie, c’est le respect de nos libertés publiques, c’est l’avenir même de notre Nation », a-t-il déclaré. Il a dénoncé la validation d’un quatrième mandat d’Alassane Ouattara qu’il juge anticonstitutionnel et contraire aux principes de l’alternance démocratique.
Gbagbo a également alerté sur les conséquences d’un processus électoral non consensuel, rappelant que la crise post-électorale de 2010-2011 avait déjà montré le prix à payer lorsque la Constitution n’était pas respectée. « Les cicatrices de cette période ne se sont pas encore refermées et nous savons, tous, quel prix le pays a payé à ce manquement au droit », a-t-il averti.
Laurent Gbagbo a privilégié la seconde option issue de ces consultations. « La seconde option, celle d’actions démocratiques et pacifiques, s’est imposée comme la voie à suivre », a-t-il indiqué. Pour lui, il ne s’agit pas « de contester les institutions », mais de rappeler que : « leur force et leur légitimité ne viennent pas d’elles-mêmes mais du peuple, et du peuple seul »..
En concluant sa déclaration, l’ancien président a appelé les Ivoiriens à l’unité et à la mobilisation pacifique et à la détermination.
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