Le Conseil constitutionnel a publié, le 8 septembre 2025, la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Au total, une soixantaine de personnalités avaient déposé leur dossier auprès de la Commission électorale indépendante (CEI). Après plusieurs jours de délibérations, seules cinq candidatures ont été validées : celles du Président Alassane Ouattara, de Simone Ehivet, d’Ahoua Don Mélo, d’Henriette Lagou et de Jean-Louis Billon.
Plus de cinquante-cinq dossiers ont été jugés irrecevables par le Conseil constitutionnel. Parmi les exclus, figurent deux figures majeures de la scène politique : Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, et Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA. Le Conseil a justifié ces rejets par l’absence de leurs noms sur la liste électorale, l’insuffisance de parrainages ainsi que des manquements dans les documents requis. Cette décision a suscité de nombreuses réactions.
Ce qui a le plus surpris une partie de l’opinion publique est la joie affichée par Simone Ehivet après la validation de sa candidature. L’ancienne Première dame a même convoqué la presse pour remercier le Conseil constitutionnel et exprimer sa reconnaissance au pouvoir exécutif.
Si le droit d’être candidat est garanti à tout citoyen remplissant les conditions d’éligibilité, certains estiment toutefois que célébrer cette étape préliminaire peut paraître prématuré. D’aucuns y voient une forme d’ironie vis-à-vis de son ex-époux Laurent Gbagbo, recalé par l’institution. D’autres soupçonnent même une complicité tacite avec le gouvernement pour affaiblir la gauche ivoirienne.
La sagesse, selon certains observateurs, aurait voulu que Simone Ehivet condamne l’exclusion de figures comme Laurent Gbagbo et appelle ses partisans à une union autour de sa candidature, plutôt que de se réjouir isolément de son admissibilité.
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