En Côte d’Ivoire, les dispositions réglementaires de la circulaire N°1136 du 25 juillet 2011 et du décret N°2015 du-652 du 23 septembre 2015, relatives aux 33 barrages routiers sur le territoire national et leur fonctionnement se heurte à une difficile application.
Dr Kouayté Mohammed, Secrétaire général de l’OFT, a échangé avec la presse ce 25 août 2025. Lors de cette rencontre, il a présenté les résultats de la collecte de données effectuée sur l’axe routier d’intégration économique du Programme Routier 8 (PR8) de l’UEMOA. Ce tronçon long de 730 km, allant de la ville portuaire de San-Pedro à Nigouni (village frontière avec le Mali) en passant par Soubré, Daloa, Boundiali et Tengrela abrite 47 barrages. Un chiffre en déphasage avec la circulaire N°1136 du 25 juillet 2011 qui autorise 10 postes. Au plan régional, la norme CEDEAO en ce qui concerne le contrôle des axes communautaires est de trois barrages au 100 km. Celle de l’UEMOA est de deux barrages dont l’un au départ et l’autre à la traversée de la frontière pour les camions en transit.
Selon le Dr Kouayté Mohammed la note aurait été plus salée sans les efforts menés par sa structure qui ont permis d’atteindre le nombre de 47. Des efforts qu’il entend poursuivre avec la matérialisation des dispositions réglementaires par des panneaux d’information. « Notre vision aujourd’hui, c’est d’aller vers une étape supérieure de ce que nous avons réalisé en allant vers le schema des panneaux d’information et de sensibilisation. Nous espérons que cette étape sera bien perçu et qu’elle permettra d’avoir des impacts positifs et substantiels sur le comportement de ceux qui œuvrent à dresser des entraves non autorisées sur nos routes », a-t-il déclaré.
Une action qui vient se greffer à d’autres déjà réalisées avec notamment la mise en place de comités locaux de fluidité et de facilitation des transports (CLFT) dirigés par les préfets dans de nombreuses régions pour traiter les questions sur place.
Invitant à l’engagement de tous les acteurs à l’application intégrale des textes régissant le contrôle routier et au respect des normes communautaires, Dr Kouyaté a insisté sur le lien entre l’impact des barrages anarchiques et la compétitivité de l’économie : « Plus l’accélération des échanges au niveau des marchandises, des personnes et des services est mieux réalisée, mieux l’économie se porte et le bien-être des populations est améliorée ».
Cette prolifération des barrages, avec son corollaire de pratiques anormales (tracasseries routières, paiements illicites), plombe les efforts du gouvernement dans la relance de l’économie ivoirienne nationale.
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