L’année scolaire 2025-2026 s’est ouverte le 09 septembre dernier. Une reprise timide dans certains établissements, un engouement marqué par les parents dans les librairies, malgré certaines inquiétudes.
La rentrée scolaire avec son corolaire de dépenses financières, entre tenues et fournitures scolaires, frais d’inscription, impacte lourdement le portefeuille des parents en ses premiers mois. Combinée cette année avec les craintes de crise politique, certains parents s’engagent avec le frein à la main dans cette rentrée. « On prie tous pour ne pas que la situation dégénère. J’ai deux enfants inscrits dans un collège privé. J’ai pour habitude de payer toute la scolarité, mais on va aller ‘‘molo-molo’’ cette année, car on ne sait jamais », confie M. Beugré Nomel Alexis.


D’autres parents comme Diallo Djenaba, se veulent rassurés par les mots du chef de l’Etat. « Comme nous a dit le président de la République, la sécurité sera garantie. Nous le croyons », confie-t-elle, sourire aux lèvres. Mme Koné Fatoumata, mère de deux enfants au primaire, s’en remet à sa foi en Dieu : « on craint un peu à cause des enfants, mais j’ai la foi et je me dis qu’il n’y aura rien. »
Le casse-tête des livres
Qui dit rentrée dit traitre pour les libraires. Que l’on soit au privé public ou semi-privé, les manuels utilisés ne sont très souvent pas les mêmes, nous explique un agent dans une librairie. Une situation qui désole Kacou Thérèse, mère de quatre enfants inscrits au primaire et au secondaire, venus faire ses achats de fournitures scolaires. « Je prépare ma rentrée pendant les vacances avec l’achat des cahiers et le paiement des frais d’inscription en ligne. Pour les livres, je suis obligé d’attendre. En notre temps, on pouvait utiliser les anciens livres de nos devanciers. Aujourd’hui, on change toujours. On est parfois obligé d’abandonner des livres encore neufs », explique-telle.
De grosses pertes pour les détaillants

« Chez les grossistes, il y a la possibilité de retourner les livres invendus à l’éditeur. Pour nous détaillants, on devra faire avec et les compter comme des pertes », confie Ousmane Saliou, tenant d’une librairie. Non loin de son enceinte, un autre fait le même constat. On peut apercevoir dans sa boutique des piles de livres déjà utilisés. « On garde nos stocks d’invendus. On a la chance de voir quelques parents redemander certains ouvrages pour travailler avec leurs enfants à la maison. Les autres seront bons à être jetés s’il n’y a plus de place pour les stocker».
La clarification du ministère
La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a donné le top départ de la rentrée scolaire 2025-2026 en visite dans deux établissements. Elle a constaté l’effectivité de la reprise des cours, avant de s’adresser aux parents d’élèves sur deux sujets majeurs : les manuels scolaires et l’inscription au préscolaire et au primaire.
Concernant les manuels, Mariatou Koné a rappelé que leur durée d’utilisation est fixée à un minimum de quatre ans. « Les manuels scolaires ne changent pas chaque année », a-t-elle insisté, en rappelant qu’un arrêté réglemente cette disposition et interdit formellement la vente de livres dans les établissements scolaires. Elle a mis en garde les contrevenants et invité les parents à la vigilance. Sur la question des inscriptions, la ministre a réaffirmé la gratuité de l’opération au préscolaire et au primaire. Elle a encouragé les familles à signaler toute tentative de fraude ou de perception illégale aux numéros verts mis à leur disposition : 27 21 71 09 40, 9991 et 101.
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