Stations-service : les employés interpellent les autorités sur leurs conditions de travail

En Côte d’Ivoire, le décès de trois agents de stations-service a poussé le Syndicat des pompistes et graisseurs de Côte d’Ivoire (SPGCI) à demander l’ouverture d’une enquête et la mise en œuvre d’un cadre de concertation en vue d’une amélioration des conditions de travail dans le secteur. Une doléance qui, pour l’heure, n’a pas trouvé de réponse.

Le 26 juillet dernier, Kouablan Ettien Jean Marc, pompiste dans une d’essence à Adjamé-220 logements, est décédé sur son lieu de travail informe le SGPCI. Son décès porte à trois le nombre de pompistes morts en deux semaines. Pour le syndicat « l’absence de suivi médical, des conditions de travail éprouvantes et une précarité qui tue dans le silence », sont les causes principales de cette situation.

Outre la question sanitaire, les travailleurs dénoncent des pratiques qu’ils qualifient « d’inhumaines et illégales ». Dans plusieurs stations, des employés en contrat à durée déterminée se sont vus imposer un « contrat d’essai » par un nouveau gérant, avant d’être remerciés à la fin de cette période. « Des pères et mères de famille se retrouvent ainsi, du jour au lendemain, sans emploi, sans droits, sans voix », s’indigne le syndicat.

Pour se faire entendre, le SGPCI a adressé des notes à de nombreuses structures telles que le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, à la Direction générale de la Caisse nationale de prévoyance sociale, au ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie, à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, et à la direction de la Santé au travail, appelant à une intervention urgente dans les stations-services. Au nombre des requêtes : l’ouverture d’une table de discussion avec toutes les parties prenantes, la mise en place de comités sécurité-santé au travail dans toutes les stations-services, la création d’un bureau central des pompiers et graisseurs, le respect strict du code du travail, des conventions collectives et du barème salarial 2023, ainsi que le financement de l’étude nationale sur les conditions de travail dans les stations-service.

Un peu plus d’un mois après, les lignes semblent difficilement bouger.

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