L’ex-député et candidat déclaré au congrès du RHDP pour la présidentielle de 2025, Evariste Meambly, a officiellement saisi le Garde des Sceaux ainsi que plusieurs organisations de défense des droits humains. En cause : des propos tenus publiquement par le ministre d’État, Kobenan Kouassi Adjoumani, qu’il juge « menaçants » à son encontre et à celle de son épouse.
Dans une correspondance datée du 14 juin, rédigée depuis Paris, Meambly dénonce une « mise en péril » de sa sécurité physique et morale, mais aussi une atteinte à ses droits constitutionnels. Selon lui, les déclarations de M. Adjoumani, diffusées via les réseaux sociaux, vont au-delà de la simple joute politique. Elles témoigneraient, affirme-t-il, d’« intentions malveillantes voire dangereuses ».
« Je sollicite l’implication immédiate des organisations de défense des droits humains », écrit-il, appelant à la vigilance face à ce qu’il considère comme une dérive inquiétante du discours politique en Côte d’Ivoire. Il demande, par ailleurs, que les autorités soient rappelées à «leur devoir de réserve et de respect», a-t-il indiqué.
Meambly annonce, en outre, son intention d’organiser, à son retour en Côte d’Ivoire, une conférence réunissant société civile, juristes et partis politiques, dans l’espoir d’un dialogue « franc et républicain » avec le ministre concerné.
Se présentant comme un défenseur du dialogue et de la paix, l’ancien président du Conseil régional du Guémon conclut sa lettre par cette maxime ivoirienne : « Pour moi ne reste pas à l’étranger ».
Dans un climat pré-électoral déjà tendu, cette démarche soulève des interrogations sur la tonalité du débat public et les limites de l’affrontement politique.
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